Des forêts urbaines pour lutter contre le réchauffement climatique
L’ONU mise sur les forêts urbaines pour rafraîchir les villes en Afrique et en Asie. Le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, a annoncé le lancement d’une initiative baptisée « une Grande Muraille verte pour les villes ». Entretien.
Ce projet, qui devrait voir le jour d’ici à 2030 dans les zones arides d’Afrique et d’Asie centrale, est une réponse pour faire baisser la température des villes et les aider, en plantant des arbres, à lutter contre le réchauffement climatique. Simone Borelli est en charge de l’agroforesterie et de la foresterie urbaine et périurbaine à la division des politiques et des ressources forestières du service forestier de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
RFI : Le directeur général de la FAO a annoncé à New York, en parallèle du Sommet action climat, le lancement d’une initiative baptisée « une Grande Muraille verte pour les villes ». En quoi consiste ce projet à destination de l’Afrique et de l’Asie ?
Simone Borelli : L’objectif de la « Grande Muraille verte des villes » (Great Green Wall of Cities – GGW) consiste à créer une série de « nœuds verts » qui apporteront des avantages à la fois aux villes et à leurs banlieues dans le cadre d’une stratégie plus large d’interventions de restauration de paysages dans les régions semi-arides du monde. Le projet GGW s’étendra de l’Afrique à d’autres régions du monde, telles que l’Asie centrale et au-delà, et créera jusqu’à 500 000 ha de forêts urbaines nouvelles et restaurera, en plus, près de 300 000 ha de forêts existantes. Pour mettre en œuvre cette stratégie de développement de reforestation urbaine à grand échelle, nous souhaitons pouvoir travailler dans chacun des 30 pays qui se trouvent le long de cette région, afin de développer ce projet, dans chacun de ses pays, dans au moins trois villes, de grande, moyenne et petite taille.